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     J.J. Grandville. Illustrations des Fables de La Fontaine. 1838-1840.

     

    Le Renard et le Bouc – Jean de La Fontaine

    Capitaine Renard allait de compagnie
    Avec son ami Bouc des plus haut encornés.
    Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;
    L'autre était passé maître en fait de tromperie.
    La soif les obligea de descendre en un puits.
    Là chacun d'eux se désaltère.
    Après qu'abondamment tous deux en eurent pris,
    Le Renard dit au Bouc : Que ferons-nous, compère ?
    Ce n'est pas tout de boire, il faut sortir d'ici.
    Lève tes pieds en haut, et tes cornes aussi :
    Mets-les contre le mur. Le long de ton échine
    Je grimperai premièrement ;
    Puis sur tes cornes m'élevant,
    A l'aide de cette machine,
    De ce lieu-ci je sortirai,
    Après quoi je t'en tirerai.
    - Par ma barbe, dit l'autre, il est bon ; et je loue
    Les gens bien sensés comme toi.
    Je n'aurais jamais, quant à moi,
    Trouvé ce secret, je l'avoue.
    Le Renard sort du puits, laisse son compagnon,
    Et vous lui fait un beau sermon
    Pour l'exhorter à patience.
    Si le ciel t'eût, dit-il, donné par excellence
    Autant de jugement que de barbe au menton,
    Tu n'aurais pas, à la légère,
    Descendu dans ce puits. Or, adieu, j'en suis hors.
    Tâche de t'en tirer, et fais tous tes efforts :
    Car pour moi, j'ai certaine affaire
    Qui ne me permet pas d'arrêter en chemin.
    En toute chose il faut considérer la fin.

    Qu’est devenu le Bouc ? Est-il mort ? A-t-il été sauvé ?

    Chacun a sa version des faits …

    Charlotte :

                            Le bouc ahuri par la tromperie de son ami, lui demanda :

    «Compère, pour quelle raison me trompez-vous ainsi,

    Voulez-vous vous débarrassez de moi ?

    -Compère, expliqua le Renard, vous êtes bien vieux,

    Etourdi et benêt, je ne peux plus m’occuper de vous ;

    A  l’avenir si quelqu’un passe par là,

    Demandez-lui de vous venir en aide.

    Bien plus tard,  un corbeau survola le puits ;

    Il se dit qu’il pourrait s’y désaltérer ;

    Il y descendit,

    Et y découvrit ;

    Le Bouc !

    Il le transporta jusqu’à chez lui

    Il le soigna laborieusement,

    Bouc étant trop fragile,

    Il mourut un peu plus tard

      Le Renard en l’apprenant, fut confus,

    Il le regretta jusqu’à sa mort.

    Un ami est trop précieux pour s’en jouer.

     

     

    Thaïs :

     

    -Maître Renard, dit le Bouc, te voilà certes désaltéré.

    Mais nous sommes seuls dans cette contrée,

    Et que feras-tu la prochaine fois

    Lorsque la soif te prendra ?

    -De tous, je suis le plus rusé, répartit le Renard,

    Et je trouverai bien, ma foi,

    Un autre aussi peu malin que toi. »

    Enfin, après de longues heures d’efforts,

    Hors du puits le Bouc sortit,

    Profitant de la moindre saillie

    Pour s’agripper et remonter,

    Et le voilà sauvé.

    Du côté du Renard, les choses allèrent plus vite.

    Se promenant fièrement sur la crête,

    Il tomba d’un pic,

    Poussé par une vieille tique.

    Voilà que la vengeance tant attendue par le Bouc

    Fut exaucée sans qu’il le sache.

    En toute chose, la gentillesse est récompensée,

    Alors que la méchanceté, souvent, est vengée.

     

     

    Capucine :

     Mais le Renard, qui avait prononcé un peu tôt ces paroles,

    Avait laissé une jambe dans le puits 

    Le Renard dit au Bouc :

    -          Compère Bouc, veuillez bien me pousser

    Car voyez-vous, j’ai l’arrière-train suspendu dans le vide

    Et je ne puis m’en sortir seul.

    Le bouc, content de pouvoir l’aider, lui répondit :

    Maître Renard, tenez bon, je vais vous aider.

    -          Enfin, je n’en puis plus.

        Mes pattes me font souffrir affreusement !

    -          Lâchez tout, compère, je vous rattraperais.

    Le compère, qui, cette fois n’avait point réfléchi

    Lâcha prise.

    Puis retomba au fond du puits.

    Le Renard, assommé se noya :

    Il était mort.

    Le Bouc, bien content de son tour

    Appela, maintenant, au secours !

     Plus tard on le ramena mais

    On laissa le Renard ; qui l’avait bien mérité.

    Sachez que le plus malin n’est pas forcément celui qu’on croit.  

     

                         LE (PAUVRE) RENARD ET LE (PAUVRE) BOUC

    Henri :

    Le Bouc lui répondit :

    « Ne me laisse pas seul.

    La famine vole, court en même temps

    Comme le plus terrible des ouragans ».

    Tu mourras de faim.

    Cependant, Capitaine Renard ne l’écouta que d’une oreille,

    Gambadant et trottinant pour chercher une nouvelle proie.

    Mais il n’en trouva point.

    Le pays était chétif.

    Crevant de faim, il alla trouver son ancien compère qui gémissait.

    Il lui dit : « J’ai le gosier vide, je te sortirais de là

    Si tu me donnes de la belle viande fraîche ».

    Le benêt accepta, sortit de là grâce au rouquin.

    Le barbu l’accompagna dans un petit village.

    D’un coup, tous les villageois sortirent en même temps,

    Brandirent des fourches et des torches en feu.

    L’un d’eux cria : « Regardez le renard ! Il va dévorer le bouc ».

    Pauvre compère Renard, il ne comprit rien à la scène.

    Il termina sa vie avec une fourche plantée dans son échine.

    Et il devient manteau.

    Son compère, le Bouc, termina sur des braises.

    Il devint un mets délicieux.

    Voici nos deux compères qui meurent en idiots.

    C’est une leçon pour les naïfs.

     

    Adam

    Aussitôt dit aussitôt fait.

    Le bouc tout benêt

    Essaya de grimper aux parois du puits.

    Mais à chaque fois, il tombait, il tombait …

    Le bouc persévérait mais après tous ses efforts il réussit à aller en haut.

    -Et toi là-bas tu croyais t’en tirer comme ça?

    -Viens ici tout de suite, dit le bouc

    -J’arrive, de ce pas.

    -Ah, tu as réussi à t’en tirer ; c’est ce que je vois, dit le renard.

    -Ah oui, c’est bien. Tu es perspicace, dit le bouc!

    Et le bouc prit son courage à deux mains

    Il prît le renard et le jeta dans le puits

    -Monsieur le Renard, il ne faut pas se fier aux apparences.

    Voyez vous-même, dit le bouc.

    -C’est injuste, injuste, injuste de me laisser comme cela.

    Eh bien oui, monsieur le Renard, c’est comme ça et pas autrement, dit le bouc !

     

    Vivien :

     

    « Tu m’as trahi, certes, je me rends.

    Mais les chasseurs te cherchent comme un pauvre diable.

    Or tu n’as pas de logis

    Et erre comme un pauvre diable dans la forêt.

    Seules ta queue et ta fourrure te protègent du vent.

    Moi, j’ai un logis chaud et accueillant

    Qui pourrait t’héberger l’hiver durant.

    Ainsi les chasseurs t’oublieront

    Mais pour atteindre mon gîte,

    Il faut sortir d’ici bien vite.

    Certes , je peux t’en dire l’emplacement

    Mais tu ne saurais le repérer.

    Va donc prévenir mon ami le cerf

    Et dis-lui de venir m’aider. »

    Le renard, intéressé par cette offre alléchante courut à ce fameux ami

    Et l’escorta jusqu'au puits.

    Le cerf lui dit :

    « Mon cher, nous sommes tous deux musclés et puissants,

    Mais une chose nous différencie :

    Tu as des cornes, moi, j’ai des bois.

    N’aie crainte, je vais te tirer d’affaire, accroche solidement tes cornes à mes bois

    Puis, à l’aide de ma tête que je relèverai.

    Tu pourras sortir sans peine. »

    Après moult tentatives,

    Le cerf parvint à extraire le bouc du puits

    Et le bouc poussa renard dedans,

    Lui que la curiosité avait conduit à regarder la scène d’un peu trop près,

    Ce fut pour maître Bouc chose facile de le pousser.

    « Si j’avais manqué de jugement,

    Je ne t’aurais pas amadoué avec mon logement.

    Ce n’était qu’une tromperie. »

    Trompeurs, c’est pour vous que j’écris ;

    Attendez-vous à la pareille.

     

    Auriane :

     

    Le Bouc, qui, lui, était toujours au fond du puits dit :

     

    - Renard tu m’as berné !

    À cause de cette machination je me suis fait piéger…

     

    - Oh, Monsieur le Bouc, il ne faut pas vous fâcher.

    Il suffit juste de patienter jusqu'à ce que l’un des vôtres vienne vous chercher.

     

    Mais le puits était trop profond

    Et personne ne vint à son secours.

    Le Bouc mourut de désespoir et sans amour.

     

    Car ceux qui passèrent au-dessus de lui

    Ne manquèrent pas de lui rappeler que pour les naïfs

    Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.

     

    Edgar

     

    En toute chose, il faut considérer la fin.

    Le Bouc, abasourdi, sentit monter sa colère.

    Il répondit à son traître compère :

    « Ah ça ! Fieffé coquin, tu n’es qu’un chenapan »

    Mais Renard était déjà loin dans les champs.

    Le Bouc resta là dans le noir.

    Il était triste et au désespoir.

    Le Bouc s’évertua à sortir.

    Il y usa ses cornes et ses sabots.

    Puis se coucha pour attendre la mort.

    Non loin de là, un chasseur vit le Renard

    Épaulant son fusil, il le tua d’un coup

    Et l’atteignit dans le cou.

    Assoiffé par sa journée de chasse,

    Il alla boire de l’eau au puits

    Il y vit le Bouc et l’aida à remonter.

    Ensemble, ils devinrent les meilleurs amis du monde.

    Est bien pris celui qui croyait prendre.

     

    Edouard :

     

    - M'abandonner à mon sort?
    Pourquoi faire cela?
    Et puis... Nous étions amis! s’exclama le Bouc.
    -Cela ne m’intéresse mie, répliqua capitaine Renard.
    - Tu me trompais!
    Tu es le plus cruel des capitaines que je connais! Se lamenta finalement le Bouc.
    Le Bouc mourut donc au fond du puits,
    Abandonné par son compère.
    Quelques temps plus tard, le Renard, alléché par une exquise odeur de viande;
    Celle du bouc.
    Se jeta au fond de la tombe de son ami
    Et dégusta son dernier repas.
    Piégé,
    Il supplia son compère du passé de l'aider,
    comme la dernière fois!
    Mais sans résultat.
    Après sa traîtrise,
    Il mourut côte à côte avec le trahi
    Et fut, à son tour,
    Dévoré par un renard.

    Ouvrez grandes vos oreilles; écoutez la leçon qui arrive... Certes, un peu tard:
    Avant de trahir; pensez aux conséquences.


    Alexandre T.

     

    Tâche de t’en tirer et fais tous tes efforts ; 

    Car, pour moi, j’ai certaines affaires 

    Qui ne me permet pas de m’arrêter en chemin. 

    -Tu m’as eu fourbe Renard ! répondit le Bouc. 

    -Oui, et malheureusement pour toi tu vas périr, conclut le Renard. 

    Lorsque le Bouc fut seul, 

    Il arpenta les murs du puits 

    A la recherche d’une solution. 

    Et tout à coup, il en trouva une. 

    Il n’eut même pas le temps de l’exercer 

    Car soudainement, son amie la chèvre fut arrivée 

    Et le sortit de ce trou plein d’humidité. 

    La chance nous sauve mais on ne doit pas compter que sur elle. 

    En revanche, quand elle nous sourit, elle nous est d’une grande aide. 

     

     

    Raphaël :

     

    Et le haut encorné trompé par son compère

    Frappa le bord du puits à en faire trembler la terre.

    Il répondit au renard :

    “J’ai réfléchi certes trop tard,

    Je me suis fait tromper,

    Mais réussir à m’échapper

    Ne sera qu’un jeu d’enfants

    Une fois que tu seras dedans.”

    Le renard partit

    Sans prévenir son ami,

    Mais revint sur ses pas.

    Et, à ce moment-là,

    Il tomba dans le puits

    Et le bouc en sortit.

     

    À jouer au plus malin, 

    Tout ce que l’on gagne est de précipiter sa fin. 

     

    Oscar :

    Compère le Bouc resta donc prisonnier du puits,

    Ayant pour seule nourriture quelques maigres plantes le jour

    Et se désaltérant la nuit.

    Un après-midi, Compère Renard cheminait vers le puits.

    « Ohé du Bouc », lui lança-t-il.

    Le Bouc, en le voyant, le supplia :

    « Je t’en prie mon ami, aide-moi à sortir d’ici! ».

    Mais en vain ;  ses supplications n’attendrirent pas son compagnon.

    Compère Renard lui répondit :

    « Oh que nenni, mon cher, car comme je vous l’ai précisé,

    J’ai bien d’autres affaires ! »

     Et de ce pas, il s’en alla.

    Alors le malheureux Bouc, que la faim ravageait,

    Dut se résoudre à attendre le prochain passant.

    Le lendemain, un beau chevreuil passa par là

    Et, voyant le Bouc qui le suppliait de l’aider,

    Eut pitié de ce misérable encorné.

    À force d’ingéniosité il réussit à l’extraire de sa prison.

    Une fois les sabots à terre, le Bouc se trouva bien réconforté.

    Il remercia son sauveur et retourna chez lui,

    Oubliant presque qu’il avait été berné par Compère Renard.

    Cependant le Renard ne n’oubliait pas

    Et quand il lui rendit visite, il le tua et le mangea.

     

    Si vous échappez au premier danger,

    Méfiez-vous du second

    Qui pourrait vous être fatal.

     

    Loïse :

     

    -Traitre, moi qui croyais que je pouvais te faire confiance !

    S’écria le Bouc

    -Avais-je le droit de rester auprès d’un aussi sot que toi ?

    Répliqua ce rusé,

    Nous, les renards,

    Avons besoin de compagnie digne de nous.

    -Qu’ai-je donc de si indigne, Messire Renard,

    S’exclama l’encorné rouge de colère.

    -Et bien, tu n’as jamais eu ni la stratégie, ni l’intelligence,

    Trancha le Renard

    -Comment oses-tu parler ainsi ?

    Vociféra le Bouc qui essayait de s’échapper

    Mais le Renard était déjà bien loin

    Et ne l’entendit point.

    Le Bouc s’évertuait à sortir du puits

    Quand une cigogne au long cou

    Entendit des gémissements.

    Elle se rapprocha du trou,

    Aperçut le pauvre Encorné

    Essayant vainement de s’évader.

    Alors la cigogne ingénieuse,

    Vint en aide au malheureux :

    -Montrez-moi votre queue,

    Je la coincerai dans mon bec

    Afin de vous tirer de là.

    -Dieu que je suis bête,

    Voilà une excellente idée que vous m’apportez,

    Répondit le Bouc tout excité. »

    La cigogne saisit la queue du Bouc entre son bec

    Mais celui-ci trop lourd, ce fut un échec.

    Il emporta la cigogne avec lui 

    En toute chose il faut considérer la fin.

     

    Alexandre C. :

     

    En toute chose il faut considérer la fin.

    Le Bouc, bien gêné de s'être fait tromper, répondit au Renard.

    -Je sortirais de ce trou, que tu le veuilles ou non.

    -J'en doute fort: tu n'es pas près d'égaler ma ruse.

    Et le Renard s'en alla.

    Après des jours passés à jeun, à laper l'eau du puits,

    Le malheureux entendit un son venant de l'extérieur du trou.

    -Un puits!

    C'était la voix d'un cheval qui lui parvint confuse et répétée par les murs.

    Voulant se désaltérer, le cheval aperçut le Bouc,

    Il lui dit: - Que fait tu ici?

    -J'ai été abandonné ici par un certain Capitaine Renard.

    -Celui-ci?

    Le Cheval souleva de son dos

    Le Renard châtié d'avoir abandonné

    Le Bouc en un endroit si malsain.

    Il fut treuillé hors du trou et remercia le cheval de sa générosité

    Ils s'en allèrent ensemble.

     

    Il est possible de berner quelqu'un 

    Sauf qu'en retour il faut s'attendre au pire.

     

    Alice :

     

    Le Bouc fit  tous ses efforts

    Et finit en fin par trouver du renfort.

    Un Lapin faisait sa promenade matinale

    Quand il entendit les cris du Bouc :

    - Que fais- tu, dit- il, coincé ici ?

    Le Bouc répondit alors :

    - J’y buvais avec mon ami Renard,

    Je l’ai aidé à sortir du puits

    Et lui m’a laissé là comme un miséreux,

    Je t’en prie, aide-moi à sortir de ces lieux !

    Le lapin arpenta autour du puits à la recherche d’un stratagème

    Puis dit au Bouc :

    -Je veux bien t’aider mais rends-moi une grâce.

    -Laquelle ?

    -L’autre jour, alors que je me promenais Renard a dévalisé mon logis

    Je veux me venger

    -Volontiers !

    Le Lapin lui expliqua son piège.

    Le lendemain, le Lapin, hardi, arpenta devant le logis de Renard

    Celui-ci surgit et un piège lui tomba dessus.

    Désormais, Renard n’embêta plus jamais un plus faible que lui.

     

    Floriane :

     

    Bien après, le bouc,  trompé, réussit à faire un grand bond pour sortir de son trou.

    Il décida alors de prendre sa revanche sur Compère Renard par un projet fou.

    Il retrouva ce dernier dans les bois, et lui fit une proposition peu commune :

    " Mon cher, voulez-vous que je vous accompagne sans rancune ? 

    Sur mon dos, vous grimperez et vous vous agripperez à ma queue.

    Puis, je vous guiderai pour quitter au plus vite ce lieu.

    Sans le moindre doute, le Renard acquiesça à vive allure

    Et attendit que le Renard épuisé ronfle sur l'échine de sa monture  

    Pour balancer d'un coup son fardeau dans des ronces aux épines acérées.

     

    Se laisser duper par la facilité ne rapporte pas toujours le repos recherché.

     

                                                                                                                                             

    Rina :

    Le Bouc lui répondit : « Pourquoi me fais-tu cela ? »répondit le Renard énervé.

    Puis, il partit laissant son ami abandonné.

    Et le Bouc mourut,

    Restant là, abandonné.

    Un jour, le renard revint,

    Vit l’animal et le conseilla au-delà de sa mort :

    « La prochaine fois, ne faites confiance qu’à vous-même. »

     

    Marine

    - Je te faisais confiance, tu m’as trahi.

     Tu n’es qu’un hypocrite !

     Le lendemain tomba la pluie,

     Et le bouc, sachant nager, atteignit le haut du puits.

     Il courut rencontrer le Capitaine,

     Et, plein de gloire, se vanta,

     Chose à ne pas faire devant un renard

     Qui, pour toute réponse à ses exploits

     Le mangea

     Et puis mourut quelques jours après d’indigestion.

     

    Astrid

    -Tu m'as trahi! Tu es déloyal!Tu étais mon ami, mais tu m'as trahi!S'époumona le Bouc, en vain;Le Renard s'éloignait déjà.Heureusement, un promeneuse au long bec passait par-là.Ayant entendu les cris du Bouc,Elle s'approcha de l'égout Et dit:"Voulez-vous que j'aille chercher un égoutierPour vous sortir de là?-Par ma barbe, bien-sûr que je le veux,Madame la Cigogne!-D'accord, je vais en chercher un.Un peu plus tard, celui-ci arrivaEt sortit le Bouc des souterrains.Aussitôt, Monsieur le Bouc loua son sauveteur;L'égoutier reçut volontiers les compliments du Bouc.Quelques jours plus tard, en apprenant le secours du Bouc,Le Renard, lui, fut fou de rage. Je vous le dis:L'habit ne fait pas le moine.
     

    Arthur

    Finalement compère Le Bouc mourut
    Dans ce puits sinistre et triste
    Mais Capitaine Renard se sentit coupable;
    Il voulut alors le sauver ; il en était capable.
    Une échelle à la main, il descendit dans le puits.
    C'est alors que Dame Corbeau arriva,
    Aperçut le Bouc mort et Renard à ses abords,
    Elle cria au Capitaine :
    " Vous vous souvenez sans doute de mon fromage volé.
    Je retirerai l'échelle s'il n'est pas remboursé.
    Le Renard lui jeta alors une pièce et répliqua :
    - Je n'ai point votre fromage mais achetez en un autre ; c'est plus  
    sage.
     - Merci, vous êtes bien généreux, répondit Dame Corbeau d'un air malin.
    Puis elle ôta brusquement l'échelle et s'exclama:
    "Voilà ma vengeance, je n'ai pas oublié vos flatteries envers moi pour  
    me voler mon repas!
    - Trahison! maugréa Renard,
    Au moins je suis fier de mourir près de mon compère."
     

    Ainsi nos deux amis moururent
    Ce qui rendit Dame Corbeau satisfaite.


    Philippine

    Le Bouc supplia alors le Renard :

    -Aide-moi à sortir de ce puits.

    -Je suis fort navré mais je ne peux pas t’aider.

    -Dis plutôt que tu ne veux pas m’aider.

    -Ceci n’est pas faux.

    Le Bouc ne pouvait point sortir du puits,

    Malgré tout,il ne perdit pas espoir.

    Le Renard, quant à lui, retourna à son logis.

    "Si c’est ainsi ,je m’en sortirai seul."

    Malgré ces volontés  prononcés,

    Le pauvre Encorné,

    Ne parvint pas à sortir du puits. 

    N’accordez pas confiance à ceux  qui sont plus forts que nous !

     Marie-Charlotte

     - Mon cher Renard votre comportement est celui d’un vilain.

    Le Bouc se rendit compte de sa naïveté,

    Éclata de colère voyant le rusé ainsi disposer.

    Une petite Souris passa par là

    Celle-ci, dans le puits, regarda:

    -Maître Bouc que faites-vous au fond de ce puits?

    -Capitaine Renard m’a tendu un piège, Mademoiselle Souris...

    Voulant nous désaltérer,

    Au fond du puits nous sommes tombés

    Il m’a sommé de le sortir de ce mauvais pas,

    Me laissant seul à mon triste sort, il fila!

    -Oh ne vous découragez point!

    Moi, je suis attendu loin.

    En toute chose il faut considérer sa fin !

     

    Clotilde

    Traite, méchant !

    Tu m’avais promis de m’aider à sortir !

    Alors, maintenant, tire moi-de ce maudit puits !

    Le Renard laissant là son compère

    Parti en chantonnant,

    Raconter sa mauvaise farce à Dame Renarde

    Notre bouc, quant à lui,

    Heurtait furieusement de ses cornes le puits.

    Arriva une Cigogne,

    Qui alertée par le tapage

    Sur la margelle se posa

    « -Que fais-tu là compère ? lui demanda-t-elle

    C’est Goupil, ma commère !

    Toujours ses tromperies

    -Quel sot fais-tu ! S’exclama le long bec

    Mais je vais te sortir de ce mauvais pas. »

    Elle alla trouver son ami le cheval.

    Revenus au puits,

    Nos deux sauveurs libérèrent le prisonnier.

    Comme quoi

    Rien ne vaut l’entraide

    Face à la tromperie.

     

    -         Tu es vraiment un gredin qui agit par pur égoïsme ;

    Je te ferai regretter tes mauvaises manières.

    Tout à coup, le bouc sauta du plus haut qu’il put en cassant des pierres ;

    Mais il ne parvint pas à sortir du puits.

    Il fit une deuxième tentative ;

    Celle-ci fut la bonne :

    Il bondit hors du puits et se rua sur le Renard ;

    Tous deux se battirent fort longtemps.

    « Tu m’as berné, lui cria le Bouc, tu mérites d’être châtié pour ton égoïsme ».

    Le Renard cria grâce,

    Mais le bouc lui cassa la nuque d’un coup de sabot.

     

    Si vous jouez des mauvais tours aux autres,

    Les autres vous en joueront aussi.

     

    Léopold

    En toute chose il faut considérer la fin.
    Sur ces mots, le Renard s'éloigna, laissant là
    Le Malheureux, honteux et confus de s'être fait berné.
    « Pauvre de moi, mes aïeux m'avaient pourtant prévenu,
    De ne point donner ma confiance en un Renard.
    Il est malin, mesquin et fourbe, disaient-ils.
    Mais moi, pauvre mulet, je n'étais pas apte à comprendre>>.
    Soudain, le Bouc entendît des bruits de pas qui se rapprochaient.
    Alors, il reprit espoir et appela à l'aide.
    « Je suis sauvé ! » se dit-il.
    Un Ours se pencha et vit l'Encorné :
    - Mon cher Ami, que fais-tu là ? Un Bouc ne peut s'accommoder au fond d'un puits.
    - Sachez que je suis un idiot pas fier d’être pris au piège.
    L'Ours se rendit alors compte que notre Bouc s'était bourgeoisement paré.
    Et il se dit en lui-même :
    - Je m’emparerais de ses biens mais il fait d'abord que je le libère du puis. 
    - Et bien, mon ami, je vais vous extirper de là .
    - Vous feriez cela ? demande le Bouc, réconforté.
    - Mais bien sûr ! Je vous connais à peine mais vous avez l'air rich... bon !
    Avec diligence, l'Ours libéra le Bouc de sa prison.
    Ensemble ils cheminèrent.
    Arrivés devant un fossé, l'Ours dit au Bouc :
    - Savez-vous, cher Ami, qu’il y a deux jours de cela,
    J'ai perdu dans ce ravin, un précieux chargement.
    Cette marchandise était hélas la source de ma fortune!
    Se voulant courtois, l’Étourdi propose d'y descendre aisément grâce à ses sabots.
    Il parcouru la pente. Ne voyant rien, il s'avança
    Mais glissa et mourut sur le coup.
    De ses griffes puissantes le Voleur n'eût qu'à descendre
    Et en quelques enjambées se retrouva près du Bouc.
    Après l'avoir dépouillé, L'Ours remonta.

    Comme le démontre cette fable, les idiots restent des idiots.

    Maria-Alba